Retour sur l'Ironman de Nelli Szanto

Je n’arrêtais pas de penser à ce qui pouvait arriver pendant la course, surtout la veille du départ. C’est pour ça que j’ai décidé de partager avec vous mon expérience sur l’Ironman d’Autriche le 1 juillet 2018.

La course Ironman commence avec 3800m de natation. C’est la 1ère discipline de la journée c’est un très bon échauffement. Heureusement, j’ai évité les bousculades au départ de la course je n’ai donc pas eu de soucis niveau respiratoire. J’ai nagé dans l’aspiration d’une personne devant moi j’ai économisé beaucoup d’énergie (je produis moins d’efforts que si j’étais toute seul) et j’ai parcouru une bonne partie de la distance derrière lui. Une pensée m’est venue à l’esprit : « Me voilà, j’ai commencé, je peux le faire !» La dernière section de 1km s’est déroulée dans un canal avec des supporters des deux côtés du canal qui nous encourageaient, voir autant de personnes, m’a vraiment porté je me sentais honoré de pouvoir disputer cette course. J’ai fini la partie nage en 57 minutes, 1ère de ma catégorie d’âge, et 125ème au général.

iron man nelli

En sortant de l’eau la foule était impressionnante, j’ai couru jusqu’à la zone de transition pendant 300m j’ai récupéré mon sac 661 de transition avec tout mon équipement de vélo. J’ai ramassé mes chaussures, mon dossard et mon casque, j’ai rapidement bu un gel et je suis allé chercher mon vélo en courant, dans le parc de transition. J’ai trouvé mon vélo facilement car il scintillait au soleil et je me suis élancé pour 180KM de vélo.

ironman nelli

Le parcours était très beau et technique avec beaucoup de montées et décentes, ça me stressait un peu, je me disais comment vais-je faire pour accomplir ça toute seule, mais avec mon vélo nous ne faisions qu’un c’était donc moins ennuyeux que prévu. Cette pensée m’a encouragée (je peux le faire). Il y avait 3 montées à gravir plus une partie à découvert vent de face qui m’a fait dépenser énormément d’énergie… Les 90 premiers kilomètres se sont très bien déroulés je les ai accomplis en 2h45min je me sentais bien. La 2eme partie j’ai mis 15 min de plus car au km 127 j’ai eu un coup de mou je n’avais pas un bon rythme j’avançais pas, je venais d’avoir l’information que j’étais en 2ème position chez les filles mais la 3ème était très proche. Je me suis dis faut pas craquer, j’ai essayé d’analyser la situation, est ce qu’il vaut la peine de faire un bon temps en vélo ou bien s’économiser en vue du marathon ? J’ai donc choisi la 2ème option. Je me suis restauré au maximum pour ne pas avoir de problème sur la course. Ma première pensée négative était à environ au km 150 : « Comment vais-je courir un marathon avec de telles jambes lourdes comme du béton ? J’essayais de faire abstraction de cette pensée et j’ai essayé de positiver la chose en me disant que j’avais déjà fait la nage et le vélo et qu’il ne restait plus que le marathon.

Ironman nelli

Avez-vous déjà vu des personnes courir un marathon après 180km de vélo ? c’est assez marrant de voir des cyclistes passez d’un sport à un autre, car la coordination n’est pas la même …J’ai vite récupéré mon sac de course j’ai changé mes chaussures et je me suis élancé dans la course. En tournant sur le parcours, j’ai vu dans la foule Cico (mon mari) et Anna, qui m’ont offert une grande ovation. J’ai embrassé mon mari et j’ai taper dans la main de Anna et j’ai repris ma marche en avant. J’avais besoin de 500m pour me détendre les jambes et entré pleinement dans ma course, je me sentais tellement bien que je n’ai pas senti les premiers 8km, et je recommande aux cyclistes longue distance de courir 10km après le vélo.  J’ai couru dans un très bon rythme (de 5min à 5min15/km), mais malheureusement au 9ème km j’ai commencé à avoir mal au ventre à cause des nombreux gels, boissons isotoniques et autres pas très naturels. J’ai préféré jouer la sécurité et m’arrêter aux toilettes. J’ai concédé deux minutes, mais après cet arrêt je me sentais vraiment mieux. J’ai repris la course sur un magnifique parcours, nous avons couru au bord du lac ou nous avons nagé, dans le centre-ville mais ma partie préférée était sur la plage car il y avait énormément de gens qui nous poussé et encourageaient. Sur les points de ravitaillement ils nous ont arrosé pour mieux supporter la chaleur mais la météo était parfaite avec quelques nuages qui filtrait les rayons du soleil. Il y avait deux tours de course de 21km mais le plus dur était de se dire qu’il en restait encore un lorsque que tu passes la ligne. A 14km de l’arrivée mon mari et Anna m’ont crié que la bataille pour la 3ème place était lancée car il y avait une fille pas loin derrière moi, j’ai pensé que je devais garder mon rythme, mais en sachant ça je me suis dis que je ne voulais pas perdre ma place donc pas de temps mort et que je pouvais le faire. Au Km 23 j’ai recommencé à avoir mal au ventre, j’ai commencé à paniquer car je savais que je ne pouvais plus m’arrêter au risque de perde ma 3ème place j’ai donc serré les dents et je ne buvais plus que de l’eau. Au km 26 j’ai senti que j’entrais en hypoglycémie, les symptômes sont apparues j’avais des frissons, je devais choisir entre manger des gels pour récupérer ou abandonner mais ça pas question! je me suis donc arrêter aux toilettes mais malheureusement ils étaient occupés j’ai attendu 1min mais je suis reparti pour ne pas perdre de temps, 4km après je me suis arrêter de nouveau et j’ai reperdu 2min. Après cet arrêt j’ai recommencé à manger et à boire comme si ma vie en dépendait, je suis rentré dans ma bulle et je me suis remis dans ma course je savais que j’allais terminer. Aux 3 derniers ravitaillements j’ai bu du RedBull pour me redonner des ailes, j’étais extrêmement soulagé sur la ligne d’arrivée et je me suis vite calmé quand j’ai su que j’étais à 1min du podium j’ai terminé 4ème. J’étais frustré d’être battue avec un si petit écart mais j’étais satisfaite de moi car je me suis battue, je pense que si j’avais mieux géré mon stress pendant la course à pied j’aurais accroché le podium. Globalement j’étais contente car j’ai tout donné, j’ai terminé en 10h40, 33eme de ma catégorie sur 336 et 484 au général sur 2315 participants. La sensation d’adrénaline que j’ai ressentie durant la compétition m’a permis de ne ressentir aucune douleur, mai quand j’ai reçu ma médaille toute ma concentration s’est envolée je me suis relâché et je me suis effondré de fatigue, j’ai eu beaucoup de mal à sortir de la zone tellement j’étais fatigué.

Ironman nelli

Quand j’étais petite, j’ai arrêté le sport à haut niveau, tout le monde pensait que je n’étais pas capable de devenir une sportive avec des résultats, même quand j’étais dans la sélection olympique. Cette fois ci en revanche ils étaient très stressés pour moi, m’ont encouragé, ont cru en moi comme si j’étais dans une compétition olympique et c’était un sentiment merveilleux.

Je tiens à remercier Saucony Hongrie, qui ont cru en moi m’ont aidé à vivre cette expérience magnifique, ainsi que Dr Lenart Agotanak et Lehoczky Peternek, qui m’ont aidé sur le plan mental, a Runner’s World, G4 dimension, Garmin, Bianchi Hungary, Bringaland, 575 factory, Viwa vitaminviz, Ensport, et Rudy Project, et a toutes mes amies qui m’ont fourni du matériel, et pour finir mon mari et Anna qui m’ont soutenu toute la journée.

J’espère que cet article sera une source d’inspiration pour beaucoup de mondes, car si vous êtes motivé à réussir quelque chose il faut tout faire pour l’obtenir, ne pas abandonner lorsqu’il y a des difficultés.

Nelli ambassadeur G4

G4 Dimension

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